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Travailler « avec » Boobooski

Il est temps maintenant de parler job, travail…comment gagner des pepettes au Japon. Là encore, j’étais plutôt anxieuse à l’idée de chercher du travail dans un pays où tout ce que je savais demander (ou presque) c’était « où sont les toilettes »…C’est pourquoi, j’avais fait des recherches bien en amont à ce sujet là.

Boobooski

Je ne me souviens plus comment j’ai trouvé ce site, recherche internet ou conseils, trouvés au hasard…Boobooski est une agence située en Australie, avec donc des interlocuteurs anglophone. Leur boulot est de recruter des « travailleurs » pour des resorts, principalement en station de sports d’hiver, mais aussi pour les resorts d’Okinawa. Ce service n’est pas payant, puisqu’ils sont rémunérés par les resorts, mais ils demandent quand même une participation de 10000¥ pour les « frais de transport ». Les boulots proposés ne vous rendront bien évidemment pas riches, sachez-le ! Mais ce sont des postes qui conviennent aux personnes dont le japonais est pour ainsi dire, basique…et oui on ne peut pas espérer décrocher la lune quand on en a pas les moyens 😜 . Cependant, en fonction de votre niveau de japonais et/ou de l’expérience/des diplômes vous serez placé sur des postes plus ou moins intéressants. Pour les stations de ski, ce sont des emplois qui sont logés et nourris, pour Okinawa c’est plus complexe 😜

Le process

Je les ai contactés pour la première fois en 2014, j’envisageais alors de partir. J’avais fait un entretien téléphonique en anglais avec un certain Grant Johnson, ça avait été rapide. Il m’avait demandé de faire quelques phrases en japonais et avait trouvé ça super 😳…peu de temps après il m’avait proposé un poste que j’avais finalement refusé, le projet PVT tombant à l’eau à ce moment-là. Puis je les ai recontactés avant mon départ, en juin 2016 pour la saison hiver de 2016-2017. Je m’y étais prise bien plus tôt que la fois précédente, et pourtant ça c’est moins bien passé que la première fois. Il y a eu plusieurs bugs pour réussir à faire l’entretien, puis j’ai eu du mal à avoir des news ensuite jusqu’à ce qu’il me fasse une proposition de job.Je n’ai finalement eu une mais deux propositions de job. La première pour être « ski instructor » (alors qu’ils ne connaissaient pas du tout mon niveau de ski 🤔) à Karuizawa et la seconde pour travailler dans un restaurant à Nozawa Onsen. J’ai opté pour la seconde option, je me voyais mal donner des cours de ski alors que mon niveau est loin d’être parfait…

Mon expérience

 Je me suis donc retrouvée à Nozawa Onsen, en haut de la station de ski (ça c’était carrément troooop cool 😍). Dans une sorte de restaurant qui propose beaucoup de choses variées, des plats japonais classiques aux plats occidentaux. 

Et je me suis retrouvée à faire…des pizzas 😂J’avais traversé la planète pour me retrouver à faire des pizzas, au Japon, en haut d’une station de ski, je vous avoue que ça m’a beaucoup fait rigoler, et flipper ! On ne s’improvise pas pizzaiolo comme ça, et même si on ne nous demandait pas de faire des pizzas digne de Naples, il fallait quand même que ça ressemble à des pizzas 😳…Et pour couronner le tout, c’était le poste où on communique le plus avec les clients, qui reste à 90% des japonais 😱. Il fallait notamment faire une annonce au micro une fois la pizza prête…je peux vous dire que je ne faisais pas la maline !!! C’est comme ça que j’ai commencé ma courte carrière de pizzaiolo 🤣!!! Je ne me souviens plus combien de temps j’y suis restée, mais j’ai ensuite migré au « rayon » donburi ou bols de riz. Je ne faisais pas « grand chose », tout était prêt tout ce que j’avais à faire était le « montage ». Mettre le riz, les « protéines » choisies, et la sauce le cas échéant.

 

Pour l’aspect travail, je faisais en gros 7 à 8h par jours sur 6 jours. J’avoue que je me serais attendue à faire plus (le Japon étant plutôt réputé pour ses journées de travail à rallonge). Je commençais à 8h et terminais à 15h pour la première partie. Parce qu’il faut savoir qu’au Japon, localisation plus absence d’heure d’été/d’hiver et autres paramètres font que le soleil se couche plus tôt qu’en France, beaucoup plus tôt (vous ne pourrez JAMAIS profiter d’une soirée en terrasse comme on le fait en été chez nous). Résultat les stations de ski ferment à 15h jusqu’à fin janvier, puis 16h pour le reste de la saison. L’ambiance était sympathique, mais plusieurs « mythes » sur le travail au Japon, ou les japonais, se sont « effondrés ». Dans mes collègues il y avait un australien, très jeune, un gros branleur qui était surtout là pour s’amuser, sans comprendre qu’un travail reste un travail même s’il est temporaire. Il en foutait pas une, et se comportait vraiment comme un enfant (en mettant sa musique à fond sur son portable notamment avec les clients aux alentours, et du bon metal bien dégueu, et pourtant ce genre de musique fait partie de ce que j’écoute habituellement…😤). Il a été absent à plusieurs reprises sans excuses valables (si ce n’est une gueule de bois, ou l’envie d’aller faire du snow au lieu de travailler…)… Enfin, j’aurais penser qu’il se ferait recadrer, mais même pas ! Le côté « pas de confrontations directes » à pris le pas sur le côté « on doit proposer un service irréprochable » et il n’a jamais vraiment été ennuyé, il a juste pris quelques remontrances dont il n’avait pour ainsi dire, rien à foutre ! Le gros problème c’est qu’il a entrainé les deux jeunes japonais qui travaillaient avec lui…Un des autres mythes qui s’est effondré concerne l’aspect organisation, préparation méticuleuse…Ce n’était pas du tout le cas dans ce resto. Il est arrivé régulièrement que des produits manquent, que les choses soient faites à l’arrache, c’était plutôt brouillon, et pas forcément bien organisé (il faut savoir que je suis une grande bordélique dans ma vie perso, mais que dans le pro, je suis à l’opposé, j’aime que tout soit bien organisé, que le travail soit efficace et efficient). C’était pas un total bordel, mais ça aurait pu être beaucoup mieux, surtout qu’un bon nombre de personnels sont des « habitués »…

Mon Avis

Ça a été une bonne expérience. C’était un travail dans la restauration, ce n’est pas le domaine le plus reposant ou le plus facile, mais le cadre était sympa, les collègues aussi (à quelques exceptions près 😝). 
Je pouvais aller sur les pistes pendant mes jours de repos, le forfait étant fourni gratuitement pour les employés de la station (je n’avais qu’à louer un snow, mais là aussi j’avais des réductions). On m’avait fourni une tenue de ski (mais pas pour aller sur les pistes 😅), et j’avais une tenue pour le resto (pour l’hygiène entre autre). 
Que dire de plus 🤔??? J’ai peut-être oublié des trucs…mais le mieux c’est que si vous avez des questions vous me les posiez 😉 ! Je vous parlerez prochainement de mon hébergement, et de Nozawa Onsen 😁

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